samedi 13 octobre 2012

Les Revers de la Culpabilité

La discipline, ce n'est pas mon truc.

Je me pardonne beaucoup : mes retards, mes excès de nourriture, ma faignasserie... Comment-cela ce mot n'existe pas ? Pas grave, je me pardonne. Être malheureuse ça a un côté pratique. C'est une excuse plurielle et déculpabilisante,  une bouée du n'importe quoi.


J'ai 25 kilos à perdre et je bouffe trois fois trop ? Il faut bien que je compense tout ce malheur accumulé le long de ma sinueuse route... C'est déprimant n'est-ce pas ? Alors ! Un peu d'indulgence.

Parfois l'auto-pardon a du bon. Aujourd'hui par exemple : J'ai raté mon permis de conduire. Une seconde fois. J'aurais consciemment voulu le faire exprès, je vous jure que je n'aurais pas mieux fait ! J'ai enchaîné les cours, les réunions de projet, les crises de larmes, le baby-sitting d'un marmot peu conciliant, les "ah non on n'a plus de place d'ici février hein"... et je devrais encore travailler pour mon exam de lundi !? Merde. Je n'écoute même pas ce que vous dites. Je m'en fiche, je suis malheureuse.

C'est ainsi qu'a commencé ma brève cinématographique. Alors franchement, je ne m'attendais à rien ! Et voilà la surprise. J'ai été émerveillée. J'ai adoré regarder J'aime regarder les filles de Frédéric Louf. Pour la grande romantique que je suis, ce genre de petit-film-presque-confidentiel-qui-ne-paye-pas-de-mine est un délice. Intelligent, léché, raffiné, subtil un peu -mais pas trop-, avec des acteurs neufs, dans l'air du temps, une belle image... Et PIERRE NINEY. Cet homme est en passe de devenir mon nouveau Louis Garrel. Il est très talentueux, il a un visage intéressant qu'on ne se lasse pas d'admirer, et un jeu très actuel en paradoxe avec son air mutin suranné. On en parle de plus en plus et je crois qu'il le mérite amplement !



Morale de l'histoire ? Faire n'importe quoi ce n'est pas n'importe quoi. (Vous méditerez là dessus, ou pas soyons clairs)


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